Commémoration du 11 novembre dans le 17e arrondissement

Retrouvez ci-dessous mon discours prononcé ce jour devant le Monument aux Morts de la Mairie du 17e :

Chers amis,

Le 11e jour du 11e mois à 11h, la Première Guerre mondiale prenait fin après 1560 jours.
Ce conflit, le plus meurtrier que l’humanité ait jamais connu, a coûté la vie à 18 millions de personnes, dont neuf millions de civils et près de 10 millions de soldats.

L’Armistice, signée dans la clairière de Rethondes, au cœur de la forêt de Compiègne le 11 novembre 1918, est accompagnée dans toute la France par une volée de cloches et de clairons, raisonnant tel un requiem macabre pour ceux qui pleurent leurs morts ou leurs disparus.

Georges Clemenceau, président du Conseil, leur rend hommage à la Chambre des députés par ces mots : « Honneur à nos grands morts. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours soldat de l’idéal »

La « Grande Guerre » le fut par l’ampleur de ses pertes mais aussi par les traumatismes qu’elle laissa pour des générations d’anciens combattants, marquées dans leur chair et dans leur cœur.

Ces héros meurtris demeurent à jamais une source d’inspiration par leur courage et leurs sacrifices.

Les Poilus, dans l’enfer des tranchées, ont couru à une mort certaine sans se plaindre, ni de leur souffrance, ni de la courte durée de leur existence.

Et s’il survivait à l’horreur, il n’était pas rare de s’écarter lorsqu’on voyait un Poilu monter dans un train ou rentrer dans un café.

A nos soldats d’hier et d’aujourd’hui qui font le sacrifice de leur vie pour la paix et la liberté dans le monde, à ceux qui sont morts pour la France, nous leur exprimons en ce jour du souvenir notre gratitude en ravivant la flamme qu’ils nous ont léguée.

Cette flamme qui éclaire, au nom du passé et de l’avenir, l’âme de la France.

Chers amis, cette cérémonie de l’Armistice fait écho aux vives tensions qui traversent notre monde contemporain.
En Ukraine, au Proche-Orient, en Arménie et ailleurs, la guerre laisse derrière des victimes innocentes. Des enfants, des femmes, des hommes qui désiraient rien de plus que de vivre en paix.
Puisse ces conflits trouver le chemin de l’Armistice.

Cette tragique actualité nous rappelle que la paix est un bien précieux. Elle n’est jamais acquise, ni définitive.

Pour la préserver, il est vital de défendre encore et toujours la liberté, l’égalité, la fraternité et l’espérance pour lutter contre les obscurantismes qui menacent notre République et le Vivre
Ensemble.

Je veux à ce titre saluer le travail de nos professeurs présents aujourd’hui.

Vous êtes des piliers fondamentaux de notre pays qui doivent être soutenus et protégés.

Enfin, chers élèves, j’en terminerai en m’adressant à vous,
Merci d’être là. J’espère que vous emporterez avec vous le souvenir d’une cérémonie tournée vers la mémoire et surtout vers l’espoir, inspiré par ce message de Koffi Annan, prix Nobel de la paix que je vous livre ici :

« La tolérance est une vertu qui rend la paix possible »

Vive l’Armistice !
Vive la République !
Vive la France !

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