Bonsoir à toutes et tous,
Tout d’abord, un grand merci d’être présents si nombreux ce soir.
Vous savez à quel point votre fidèle soutien est important pour moi.
Je le prends avant tout comme un témoignage d’amitié et de fidélité, deux valeurs fondamentales à mes yeux, et, disons-le, parfois rares dans le monde politique.
Alors merci à vous, mes Amis.
Si vous êtes ici ce soir, c’est bien sûr que nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes ambitions pour le 17è, et pour Paris.
Je ne vous apprends rien : nous sommes…. à 8 mois des prochaines élections municipales, à 8 mois d’une alternance urgente, très attendue après 25 ans de socialisme à la sauce écolo-punitive, tendance LFIste .
Ces élections s’inscriront dans un contexte international plus que trouble, dans un contexte national qui le sera sans doute tout autant, et dans un contexte parisien où tout peut changer.
Et je le pense, tout va changer, tout doit changer !
Pourtant le contexte politique n’a jamais été aussi incertain.
Une incertitude institutionnelle tout d’abord.
Au moment où l’on se parle, la grande inconnue reste la règle du jeu … car une grande incertitude demeure sur le changement ou non du mode de scrutin.
La Loi PLM est en suspens. Adoptée par l’assemblée puis rejetée par le Sénat, après une commission mixte paritaire pour le moins non conclusive… elle repart au Sénat avant une lecture définitive.
Mais même si elle est adoptée de nouveau par les députés et sans consensus avec les sénateurs, sa mise en application interroge :
- elle introduit un grand nombre de difficultés techniques et fonctionnelles que les parlementaires ont balayé d’un revers de mains, et comporte des effets pervers sur les secteurs et les arrondissements.
- Par ailleurs elle introduit un régime d’exception par rapport aux autres communes ;
- Ensuite elle instaure une nouvelle anomalie démocratique, où les maires pourraient être spectateurs du Conseil de Paris.
Je veux le redire ici :
je n’étais pas contre une réforme de la loi, mais quand elle se fait au détriment de l’intérêt des citoyens, des prérogatives et des moyens d’actions des mairies d’arrondissements et qu’elle va aboutir, dans les faits, à une sur-centralisation des pouvoirs de la Mairie centrale, je m’y oppose !
Et n’en déplaise à certains, je ne m’y oppose pas pour sauver mon poste, mes indemnités ou un chauffeur comme j’ai pu l’entendre de la bouche des défenseurs de cette loi.
Croyez-moi : j’ai une toute autre idée de la politique et du service à la population !
Je m’y oppose parce que j’entends tous les jours sur le terrain le besoin de redonner du pouvoir aux maires d’arrondissement en matière de gestion de l’espace public notamment.
Cette proposition de loi, telle qu’elle est rédigée, aboutira à l’inverse.
Mais au-delà de ma prise de position personnelle, je vous rappelle que nous sommes à 8 mois des prochaines échéances et qu’une incertitude flotte encore sur le mode de scrutin, sans véritable visibilité en termes de calendrier.
Ce n’est pas acceptable !
A l’incertitude institutionnelle, s’ajoute une incertitude politique.
Nous devons au plus vite provoquer une dynamique politique qui portera notre candidate ou candidat à l’alternance.
Au moment où l’on se parle, vous savez que nous aurons quoi qu’il arrive un nouveau maire de Paris au mois de Mars.
C’est déjà çà !
A gauche, les choses se sont clarifiées, avec une participation peu glorieuse certes, mais au moins les militants ont tranché ! Emmanuel Grégoire est la tête de liste du PS, c’est un nouveau désaveu pour la maire sortante, mais surtout, cela créé une ambiguïté sur la réalité des alliances, dans la perspective du second tour.
Un Nouveau Front populaire parisien est en gestation
Tout le monde le sait ! au premier, ou au second tour !
LFI, je le rappelle, c’est la défense d’un régime qui accable notre police, qui alimente les divisions entre les communautés, qui danse sur l’instabilité politique en défendant encore dernièrement des présidentielles anticipées, convaincu que son gourou emporterait la bataille… C’est irresponsable !
Cette alliance serait une alliance mortifère, pour les Parisiennes et Parisiens bien sûr, mais soyons honnêtes, pour nous également !
Les amis, au moment où l’on se parle, je veux vous partager ce que je ressens, ce que j’ai beaucoup entendu, dans mes rencontres et échanges avec les Parisiens, dans les fêtes d’écoles, de voisins et de quartier.
Il y a une vraie envie d’alternance. Une envie de changement.
L’an prochain, cela fera 25 ans, soit un quart de siècle que Paris est à gauche ! J’en ai l’intime conviction : Paris est prête pour l’alternance !
Notre mission est donc claire : Transformer cette envie d’alternance en une envie de NOUS !
Si la formule est facile, le chemin à parcourir l’est beaucoup moins.
Oui on peut gagner, encore faut-il savoir gagner !!
Et ne nous y trompons pas : il y a des conditions à la victoire.
Pour ma part, j’en vois cinq.
Première condition : Nous devons donner envie.
C’est peut-être ce qui nous a le plus manqué au cours des élections précédentes. Nous devons créer un véritable enthousiasme, un vrai engouement populaire et sincère.
Je parle bien entendu ici d’incarnation.
Vous le savez comme quoi, l’importance d’une personnalité, d’un caractère, de valeurs, se confirme élection après élection. L’élection du nouveau maire de Paris n’échappera pas à la règle.
Deuxième condition : Avoir un programme.
Cela peut sembler une évidence, mais qui est capable de nous donner ne serait-ce que quelques points, quelques faits marquants de notre programme en 2020 ? « Tout sauf Hidalgo » n’a jamais été un programme. Il a d’ailleurs clairement montré ses limites.
Ce projet, il doit être positif, innovant et rassembleur. Se contenter de défaire ce qui a été fait par l’équipe sortante ne suffira pas.
Rouvrir les voies sur berges à la circulation, ce n’est pas un programme. C’est surtout un mirage et un gros mensonge car les finances de la ville ne permettront jamais d’engager un tel chantier.
La sécurité, la propreté, le logement et la santé caracolent en tête des attentes et insatisfactions des Parisiens.
Que proposons nous ? Comment s’emparer de ces sujets sans dogmatisme !
Il y a urgence à organiser des plateformes de travail, avec les militants, les élus, et les experts.
La Fédération LR de Paris est un bon levier pour organiser cela. Agnès Evren saura nous y préparer
N’attendons pas que tout vienne du siège national.
Troisième condition : L’innovation doit en être le moteur.
Mon expérience en tant que Vice-Président de la Métropole du Grand Paris, en charge notamment de l’innovation et du numérique, m’a énormément appris.
Elle m’a appris que l’innovation, quand elle est utile, peut changer la vie des habitants ;
J’ai la conviction profonde que l’innovation est vecteur de cohésion sociale.
L’innovation utile, c’est celle qui change le quotidien, ce sont par exemple les applications signalerunrat et Chantier17.paris ; c’est aussi le projet OpenBatignolles, c’est encore l’application UMAY…
C’est également l’Heure civique, un dispositif solidaire précurseur et innovant au service des autres et de la collectivité, crée ici dans le 17e et dupliqué aujourd’hui dans 250 communes de France.
Que ce soit au service de l’environnement, de la propreté ou de la sécurité, des populations les plus fragiles, l’innovation n’est pas la seule réponse mais elle est une réponse.
Et toutes ces innovations ont été couronnées de succès.
Soyons honnêtes, une thématique comme l’innovation est souvent peu présente dans les débats politiques et pourtant c’est un enjeu clé pour la capitale.
Pour qu’elle retrouve son génie audacieux/créateur et reste compétitive et attractive face aux autres capitales européennes.
Qui veut d’un Paris « musée », figé, statique, archaïque, « has been » ? C’est un thème qui peut et doit être le nôtre : il est trop libéral pour la gauche et trop progressiste pour le camp national.
Quatrième condition : Reconquérir les quartiers.
Je ne crois pas à la logique de « faire des impasses » et de considérer que certains arrondissements et certains quartiers sont imprenables.
Je ne sous-estime aucune difficulté, et je mesure bien dans le 17ème nos scores électoraux entre La Plaine Monceau et les Epinettes, mais rester campés sur nos positions et bastions ne nous permettra pas de gagner.
Nous devons parler à tout le monde, à nos électeurs traditionnels comme à l’électorat populaire, aux familles, aux plus jeunes, aux plus vieux.
Et donc : ne pas être segmentant. Ne pas être clivant.
Cinquième et dernière condition : et peut être la plus importante, il faut montrer son amour de Paris et de ses habitants.
Savoir être à l’écoute, dans l’échange, et dans le dialogue. J’ai toujours milité et agi dans la proximité, sur le terrain.
Aller à la rencontre des habitants, mouiller la chemise, même quand c’est difficile, faire corps avec les quartiers et les gens, je ne connais rien de plus satisfaisant et d’apprenant sur ce que nous faisons de bien et de moins bien.
Mes chers amis,
Il faut commencer par aimer les gens pour donner envie. Voilà.
Ces 5 conditions me semblent essentielles si on veut se donner les moyens (et non pas juste une chance) de gagner.
Pour s’assurer de ces conditions, et créer l’espoir, je propose la tenue d’une primaire au sein de notre mouvement pour choisir notre meilleur candidat ou candidate. Ouverte à tous nos militants et ceux qui veulent nous répondre.
On ne peut ignorer, même si Rachida Dati fait figure de candidate naturelle, qu’il y a une autre candidature, celle de Francis SZPINER, et qu’il y en aura peut-être d’autres…
Qui sait ?
Dans ces conditions, dès lors qu’il y a plusieurs candidats pour représenter la droite à Paris aux prochaines municipales, que propose-t-on ? Rien ?!
On attend tranquillement que la décision soit prise en haut-lieu et dans le plus grand « entre-soi »
Il existe un moyen de départager tous les talents sur la base de règles claires, transparentes, équitables, connues de tous et par conséquent incontestables.
Des règles qui nous engagent tous et qui feront du vainqueur un candidat lui aussi incontesté.
Il faut sortir par le haut de cet attentisme coupable, de ces non-dits dont la droite parisienne a souvent le secret et parce qu’ils aboutissent à des divisions mortifères, ont largement contribué à nous faire perdre par le passé.
Comment prétendre diriger Paris, sans commencer par écouter ses élus et ses adhérents ?
Les militants ont aussi leur mot à dire, n’ayons pas peur de leur donner ce droit que nul ne peut leur contester.
C’est aussi la marque de notre reconnaissance pour leur engagement.
Se répartir les investitures entre élus n’est plus possible ! C’est avec eux que nous ferons campagne,
C’est avec eux que nous devons choisir, trancher, se décider sur la personnalité qui mènera cette élection, ses valeurs, son bilan et bien sûr son projet.
Chers Amis,
Je vous le dis : ne craignons pas la concurrence, l’émulation, la compétition.
Oui, en politique, comme ailleurs, la concurrence crée l’émulation, l’émulation crée la dynamique, la dynamique porte vers le succès !
Nous en avons eu la preuve au printemps dernier à l’occasion de l’élection de la présidence des LR et le souffle démocratique qui souffle depuis avec Bruno Retailleau.
On le sait, même si les LR sont la première force d’opposition municipale, nous ne gagnerons pas seuls.
Lorsqu’il s’agira d’entamer les discussions avec les partenaires qui aspirent comme nous à l’alternance, le candidat ou la candidate LR en sera plus légitime qu’il aura été démocratiquement choisi par les Parisiens.
Il ou elle pourra ainsi mieux poser les jalons de listes ouvertes, plurielles, mobilisant toutes les bonnes volontés, pour un projet commun pour Paris, la réparer après 25 ans de gestion socialo-communiste et la faire rayonner.
Il n’est pas trop tard pour se mettre au travail. Pour arrêter de perdre,
Pour construire la victoire. Ensemble !