Je voulais partager en quelques lignes la teneur de mon déplacement récent en Israël (la seconde visite pour moi après une premier déplacement en juillet 2016 organisé avec le pôle Advancity) à l’occasion de la convention nationale du Consistoire central de France (dont le siège est dans le 17e, porte de Courcelles) à l’invitation de son président et ami Élie Korchia dans le cadre du 75e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël.
Une convention motivée par la diffusion de l’idée fausse, nauséabonde et injuste de l’existence d’un soi-disant « apartheid » en Israël promue par les islamo-gauchistes français.
Étaient présents à cette convention (qui n’avait plus eu lieu depuis 15 ans), une centaine de représentants des communautés consistoriales de toute la France dont le Grand Rabbin de France Haim Korsia accompagnés d’une délégation d’une cinquantaine de d’élus de toute la France (maires, députés et sénateurs) dont le vice-président du Sénat Roger Karoutchi, deux maires d’arrondissement (Philippe Goujon 15e et moi-même), deux adjoints à la Maire de Paris, deux conseillers régionaux d’Ile-de-France (Jérémy Redler et Jack-Yves Bohbot) et les maires de Neuilly-sur-Seine, Montpellier, Sète ou encore le sénateur des Pyrénées-Atlantique Max Brisson…
Jour 1
Après un vol de nuit, nous arrivons au petit matin à Jérusalem où nous enchaînons immédiatement par la visite d’un lieu national historique national (siège de la World Zionist Organization et The Jewish Agency for Israël) qui a accueilli la déclaration d’indépendance de 1948
A quelques centaines de mètres de la vieille ville de Jérusalem, dont nous apercevons les murs d’enceinte caractéristiques, nous participons au Begin Heritage Center à l’initiative de leurs amis du KKL à un double hommage particulièrement émouvant et mérité à nos collègues et amis Claude Goasguen (ancien ministre, maire et député de Paris) et Claude Barouch (ancien dirigeant engagé de l’UPJF) disparus en 2020 et dont les voix fortes manquent à Paris et à la France.
Après l’intervention remarquée de notre ami Jérémy Redler notamment, nous découvrons le temps du déjeuner le Shouk de Jérusalem, Mahane Yého avec ses couleurs, ses saveurs et son ambiance si authentiques et chaleureuses.
Comment ne pas évoquer la commémoration poignante par la force du témoignage de la veuve de Jonathan Sandler et la mère d’Arié et Gabriel, trois des quatre victimes avec la jeune Myriam Monsonego assassinés par le terrorisme islamiste en 2012 à l’école Ozar Hatorah de Toulouse (et dont des allées du square Sainte-Odile 17e portent leurs noms).
La fin de cette première journée sera marquée par la rencontre avec le maire de Jérusalem Moshe Lion, qui était venu inauguré la place de Jérusalem en 2019 dans le 17e qui n’a pas manqué de rappeler aux représentants de la maire de Paris combien sa ville, elle, était sûre et propre…
Jour 2
Le lendemain matin, nous démarrons la journée par le célèbre Mémorial de Yad Vashem pour mieux connaître la montée du nazisme, l’ampleur de ce crime contre l’humanité, se recueillir évidemment et entendre les paroles fortes du Grand Rabbin Meir Low, rescapé de la Shoah (camp de Buchenwald) définissant l’antisémitisme comme relevant d’« une maladie psychiatrique. Rien de plus !».
À la Knesset ensuite, berceau de la démocratie israélienne nous sommes reçus ensuite par son président Amir Ohana et plusieurs députés et ministres aux origines religieuses différentes d’un gouvernement soumis actuellement à des turbulences politiques et des manifestations de rue inédites.
Après nous être rendus (pour la 2e fois me concernant) devant le Mur des Lamentations et dans une magnifique salle voûtée du Kotel, nous découvrons, le temps d’une escapade guidée, le quartier chrétien et ses ruelles commerçantes aux pierres millénaires avant la visite du splendide et intense Saint-Sépulcre, lieu saint pour tous les chrétiens du monde.
Jour 3
Dernière matinée avant de reprendre la route de l’aéroport de Ben Gourion à Tel-Aviv : nous sommes accueillis dans un gymnase par le maire d’Abou Gosh pour participer à une rencontre avec les moines bénédictins français (Frères Louis-Marie et Olivier) sur le thème de la coexistence et de la fraternité humaine vécue au quotidien au sein de ce village musulman d’Abu Gosh comportant un monastère propriétaire de l’Etat français, plusieurs kibboutz et quartiers juifs notamment.
Enfin nous nous enfin rendons au Mémorial français de la déportation de Roglit, au pied d’une forêt plantée depuis 1981 en mémoire des 80 000 français juifs morts en déportation, et un passage obligé de tous les présidents de la République.
Israël est un pays aux multiples visages où l’on repart avec davantage de questions que de réponses.
Un pays où l’unité ne veut pas dire l’uniformité.
Un pays riche de ses contrastes, fascinant et beaucoup moins caricatural qu’on ne voudrait le dire ou l’écrire.