La colère des agriculteurs qui occupe l’actualité de ces derniers jours n’aura échappé à personne.

Si leurs préoccupations peuvent paraître éloignées de celles des villes, elles nous concernent, bien au contraire, fortement, directement, personnellement.

C’est grâce à nos agriculteurs que nous pouvons proposer dans nos cantines du 17e arrondissement une alimentation de qualité à nos enfants, qui est le fruit d’une politique d’achats responsable, valorisant les produits locaux et de saison, que nous menons depuis plusieurs années avec la Caisse des Ecoles.

Car l’agriculture française est un patrimoine à part entière, un atout pour notre pays. Si nous n’en prenons pas soin, et ne garantissons pas une vie décente à ceux qui font l’agriculture, c’est la fin assurée d’un modèle agricole unique. Modèle qui a largement contribué à façonner nos paysages, et qui n’a cessé de se remettre en question pour devenir de plus en plus vertueux en termes de qualité des produits et de respect de l’environnement. Même si nous pouvons toujours faire mieux.

Oui, nos agriculteurs sont en colère, étranglés par des impératifs souvent contradictoires de produire plus, mieux, moins cher, avec un cahier des charges toujours plus exigeant et la concurrence de produits venus d’ailleurs, parfois de très loin.

Aujourd’hui, nos agriculteurs n’arrivent plus à vivre d’un métier qu’ils aiment pourtant passionnément.

Un certain nombre de solutions ne sont certes pas de notre ressort, mais cela ne doit pas nous dédouaner d’agir à notre échelle par esprit de solidarité et de responsabilité.

Car nous pensons que nous devons toujours valoriser le travail, a fortiori le travail bien fait.